Témoignage : 1000 cafés / 1000 opprimé.e.s ?

Bonjour,

À l’occasion du « Forum des cafés collectifs de proximité », à Langouet, en septembre 2019, nous étions nombreux à nous inquiéter d’une initiative portée par le Groupe SOS à la demande du gouvernement à la suite de constats récurrents dans le cadre du « Grand débat ».

Il était identifié que la disparition des cafés était un élément déterminant dans la déshérence de nos campagnes et qu’il fallait agir.

La découverte du projet du Groupe SOS nous avait alarmés et quelques équipes avaient décidé de partager leur désapprobation, pour ne pas dire plus… dans le cadre d’un manifeste intitulé « 1000 fois Non ! ». (En pièce jointe)

Ce texte questionnait les modalités de mise en œuvre de ce dispositif et notamment son portage national, ignorant la nécessaire mobilisation du tissu local. Il s’alarmait aussi de potentielles dérives à différents niveaux.

Un témoignage particulièrement édifiant vient de nous être adressé par un couple à propos de son expérience dans ce cadre pour la reprise d’un commerce dans un village du Tarn. (En pièce jointe : 1000 opprimé.e.s)

Il est malheureusement révélateur d’autres expériences et confirme nos inquiétudes à bien des égards.

Il nous amène à penser que la récupération de ces interrogations citoyennes et locales dans le cadre d’institutions nationales sont coûteuses, humainement et financièrement, et que ces structures se revendiquant pourtant de l’économie sociale et solidaire agissent à l’inverse de ses valeurs et ses principes.

Il nous légitime enfin dans nos analyses et notamment le constat que ce type de projet ne peut avoir de sens et de viabilité sans respect d’une dynamique ascendante, fondée sur son ancrage territorial et son engagement citoyen, y compris quand ils sont soutenus par les pouvoirs publics.

Nous vous invitons à partager / diffuser ce témoignage et à nous transmettre vos réactions.

La COPRÉSIDENCE d’ESS’entiel Ploërmel,
et Patricia PÉREZ SANMARTIN Chargée de mission