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(Mois de l’installation) Retour sur la soirée autour du collectif dans l’installation à Bremelin le 14 novembre

14 novembre 2022, 19h45, Ferme de Bremelin.
A l’occasion du mois de l’installation en agriculture durable, nous avons organisé un café discussion : "le collectif dans l’installation : association et / ou mutualisation ?" Retrouve l’essentiel de ce qui s’est dit dans cette soirée !

Nous étions 19 personnes assises autour du poêle, dans l’univers chaleureux de la ferme de Brémelin en ce mois de novembre doux mais pluvieux. Le sujet ? Comment le fait de s’installer en collectif décuple les manières et les raisons de travailler avec d’autres sur un territoire, et de tisser des liens bien au-delà de son propre projet collectif ?

Avec les témoignages :

  • Du collectif de la ferme de Bremelin, à Guéhenno
  • de Bertrand Le Labourier, président d’une CUMA et administrateur au Civam
  • d’Enora, Catherine et Jean-Michel, installés avec des statuts d’indépendant-e-s sur la même ferme à Colpo

Le collectif permet de …

"Décupler les idées mais aussi les moyens de faire du réseau : ça renforce les interrelations avec l’extérieur de la ferme qui sont ainsi multipliées par le nombre d’ateliers proposés sur la ferme et de familles qui y vivent. Les liens et échanges avec les syndicats (Conf’, Ciap...) et les professionnels, sont aussi augmentés grâce au collectif (fournisseurs, mutualisation de moyens de ventes, échange sur les moyens matériels CUMA ETA…) Un lieu peut être partagé sous forme de fermage en indivision, où chacun-e a sa structure. Pour animer ce collectif, pensez à créer une association ! Ainsi, le statut associatif peut-être une perspective au collectif en agriculture".

"Un collectif, c’est vivant, ça bouge, c’est continuellement en mouvement. Des membres peuvent en sortir ou y venir, les envies et les projets évoluent. ça peut être un peu rude, c’est pas toujours positif. Mais le collectif apporte des outils et des dynamiques pour le territoire et le cercle de vivants autour. Autre chose : le collectif ne doit pas forcément être le but, mais il peut être le moyen de parvenir à l’épanouissement de chaque projet individuel. Il est presque indispensable d’ouvrir un cadre et de solliciter les interventions de personnes extérieures pour aider à réguler le collectif.
On ne dira jamais à quel point il est important d’avoir un socle de valeurs partagées.
Quand on se met en collectif, qu’est ce qu’on veut partager : de l’argent ? Des connaissances ? Des techniques ? Des savoirs-faire ? Expérimenter un cheminement ? Une autonomie d’activité ? Toutes ces questions doivent se poser en amont !
Enfin, le collectif offre du temps libre ! Il permet de prendre des vacances, de se donner des coups de main, ou encore de valoriser ses déchets : exemple chez nous, à Colpo : la laine produite par un élevage du coin constitue un couvre sol pour une pépinière ou un projet de maraîchage.

Zoom sur la CUMA de Buléon :
"Une CUMA se constitue à partir de 3 personnes et 1 matériel. Pour faciliter l’usage, le matériel peut être utilisé à 80 %, c’est un gage de réussite. Cela permet d’anticiper les besoins, la météo…"
"Une anecdote : chacun peut conduire les machines mais il est arrivé qu’un salarié d’une ETA soit mis à disposition pour conduire la moissbat pour un nouvel adhérent qui ne savait pas conduire".
"Le paiement représente une partie de l’investissement et un prorata à l’heure ou à l’hectare. Et une part fixe d’engagement à l’hectare est éventuellement prévue.
Une réunion annuelle est organisée pour faire la compta. Et une réunion exceptionnelle pour changement ou renouvellement de matériel est organisée avec les personnes concernées".

Publié le jeudi 17 novembre 2022, par La Marmite.